24 mai 2011

Les 4 accords toltèques

 Lorsque j'ai rencontré Alexandre, j'étais dans une période obscure de ma vie. Je ne voyais pas très clair et je me débattais de toutes mes forces dans les eaux agitées de l'environnement que je me créais. Un jour, alors que je me sentais vraiment atterrée par ma vie personnelle et mon travail, il m'a donné à lire ces quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz. Je me rappelle avoir pris le papier qu'il me tendait, l'avoir mis dans mon sac et être partie au point de rencontre pour ma journée de travail. J'étais arrivée à l'avance, et mon collègue n'étant pas arrivé, je me suis assise près de la fontaine du parc dans lequel je me trouvais et j'ai lu ces 4 accords. Ça m'a fait un bien immense, instantané. Ça m'a soulagé d'un poids dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce que je m'en sente libérée. Évidemment, comme bien des phrases philosophiques et spirituelles que nous lisons, leur effet sur notre bien-être intérieur n'est qu'éphémère. Il faut sans cesse les relire, les comprendre à nouveau. Et, bien évidemment, j'ai fini par oublier ces quatre accords. J'ai égaré la feuille sur laquelle ils étaient inscrits. Je me suis égarée dans mes propres turbulences.

Récemment, mon amoureux m'a redonné ces quatre accords imprimés sur une feuille. Parce qu'il savait que j'en avais besoin, mais aussi parce que c'est notre façon de vivre. Cette feuille a maintenant une place de choix sur mon mur. Je devrais la lire plus souvent, car j'ai le sentiment que je m'en éloigne trop souvent à mon goût dans ma vie au quotidien... et les répercussions sur ma personne et mon entourage ne sont pas des plus réjouissifs.

J'ai la conviction profonde que ces quatre accords ont la puissance de faire une vraie différence positive dans la vie de chacun, pour soi et entre nous tous. Ils m'ont permis d'être moins dure envers moi-même (même s'il me reste du travail à faire!), de foncer davantage vers mes objectifs, d'entretenir avec les autres des relations plus saines et de ressentir plus de joie par le simple fait de comprendre que la communication claire permet de partager sa réalité avec autrui.

Je vous souhaite à tous beaucoup de bonheur. Osez vous aimer. Partagez le meilleur de ce que vous êtes avec les gens que vous appréciez. Cultivez votre bien-être.


¤~ LES 4 ACCORDS TOLTÈQUES ~¤

¤ QUE VOTRE PAROLE SOIT IMPECCABLE ¤

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N'utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire sur autrui.

¤ NE RÉAGISSEZ À RIEN DE FAÇON PERSONNELLE ¤

Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n'êtes plus victime de souffrances inutiles.

¤ NE FAITES AUCUNE SUPPOSITION ¤

Ayez le courage de posez des questions et d'exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. À lui seul, cet accord peut transformer votre vie.

¤ FAITES TOUJOURS DE VOTRE MIEUX ¤

Votre "mieux" change d'instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d'avoir des regrets.



¤~ Amor y paz ~¤

29 avr. 2011

Changer de rythme

J'ai décidé de prendre ma vie en main alors que j'étais clairement sous-alimentée et en permanence droguée...

J'ai pris 15 livres et je n'ai rien roulé depuis novembre dernier...

Je suis passée de sans emploi, à contrat ponctuel, à contrat de quelques semaines...

J'ai marché en bottes, en souliers, et je vais maintenant à vélo...

J'ai eu des entrevues, des pas de nouvelles, des refus, des propositions mises sur tables qui sont encore à discuter, des appels attendus qui arrivent alors que je croyais que c'était tombé à l'eau...

J'ai cheminé beaucoup plus que ce que j'aurais pu imaginer...

J'ai fait la rencontre de gens uniques et merveilleux, j'ai renoué avec ma famille, j'ai rencontré une psy...

J'ai dépoussiéré ma vie. Non. J'ai plutôt abandonné un vieux taudis encrassé dans lequel je m'entêtais à vivre.

Ce changement de vie m'occasionne un changement de rythme. Ici, aucun "fade out" pour faciliter la transition. Entre les deux, il y a eu une grande coupure. Un grand coup qui m'a laissé en suspens, ne sachant si j'allais atterrir en douceur, en terrain connu... Des repères, je n'en ai plus. J'apprends depuis quelques mois à rebâtir ma confiance - en la vie, en l'amour, en mes compétences, en mes valeurs... Je me sens essoufflée. Non pas que je manque de souffle, loin de là. Ça me prend tout simplement énormément d'énergie pour maintenir le cap en ces eaux changeantes et imprévisibles. Et, parfois, un petit résumé de mon parcours, raconté par mon amoureux, pour me rappeler ma force et mon courage.

Je suis prête. Prête à décrocher l'emploi à la hauteur de mes compétences. Prête à aller chercher ce à quoi j'ai droit.

Je me sens solide, confiante. Des doutes, parfois : mais qui n'en a point?

Le printemps s'installe, lentement mais sûrement.
Je m'ancre à nouveau sur des rivages prometteurs. Lentement, mais sûrement.
Je retrouve cette moi fonceuse et assurée. Ça libère..!

Faire confiance à la vie... c'est mon choix.
Les nouvelles, les offres professionnelles, viennent à moi en désordre, comme pour mettre mon assurance et ma confiance à l'épreuve!
Je fais confiance à la vie.

Le meilleur est encore à venir, si près...

roxsan ¤

22 mars 2011

Mettre de l'air dans tous les aspects de sa vie

Pardonner mon ton quelque peu déprimant des derniers messages : voyez-vous, même si ce blogue se veut une "vallée de la paix", il n'en reste pas moins que je chemine toujours sur un chemin de découvertes. Et se découvrir signifie également explorer et reconnaître des parties plus sombres de notre être, de nos émotions.

Quelle séance chez la psy! Moi qui suis forte en métaphores pour m'expliquer la vie et ce que je ressens, j'ai constaté avec bonheur aujourd'hui que je suis tombée sur une psy qui partage tout autant cet outil pour comprendre la vie. J'en ressors avec un pur sourire aux lèvres, au cœur, et qui traverse tel un courant fort agréable toutes les cellules de mon corps; j'en pleurerais carrément de joie!

Ces 4 dernières années avec mon ex m'ont laissée avec cette impression de vide, que je m'étais laissé tout enlever, arracher, dépouiller... Je me sentais, depuis que je me suis sortie de cette relation malsaine, comme une page blanche. Un syndrome vivant de la page blanche. Vidée. Neutre. À l'extérieur de moi-même, des relations avec les autres, de toutes situations. J'ai tellement nagé à contre-courant pendant des années, à me complaire dans une relation qui me permettait de vivre mon mal-être "en paix", parce que cette autre personne ne vivait que du mal de vivre que, lorsque j'ai tranché, que j'ai quitté cet univers que nous nous étions construit et qui me tombait dessus par lourdes briques, à chacun de nos tremblements de terre relationnels, j'ai voulu à tout prix m'éloigner en tout de ce que j'avais vécu pendant ces 4 années. Mais puisqu'il ne me restait pas grand chose de moi-même, que j'avais volontairement amnésié mon être et mon essence, à peu près tout ce qui m'entourait me rappelait cette relation venimeuse. J'ai donc tout tassé en dehors de moi-même. Par instinct de survie mentale et émotionnelle, je me suis même rendue à mettre à l'extérieur de moi-même la grande majorité de mes émotions. Ainsi, je souffrais moins, mais je me sentais tellement neutre et détachée. Je n'ai jamais osé me réapproprier mes émotions, par peur de souffrance de ce lourd passé violent. Et je ne pouvais m'empêcher d'avoir ce sentiment que mon ex m'avait tout pris et qu'il ne restait plus rien de qui j'étais.

J'ai longtemps vu ma vie en étapes. Celle avant mon ex, où j'avais la début vingtaine, avec cette innocence caractéristique d'une jeunesse qui n'a pas encore affronté les tempêtes de la vie. Je faisais aveuglément confiance aux autres, j'avais une confiance en moi que je croyais inébranlable, je me voyais comme une jeune femme forte, intelligente, avec un avenir prometteur, sage, lumineuse en tout, amoureuse d'un amour de chevalier d'un temps révolu. Et puis l'étape "noire", ces 4 années où je me suis rebellée contre tout, où je me suis défaite des rêves que l'on rêvait à ma place, réfuté ceux qui dessinaient pour moi mon avenir, refusé les conventions sociales et les normes sociétales. Où je me suis fais mal volontairement, comme si je voulais tuer cette image de jeune fille sage et bien domptée; c'est à cette époque que j'ai commencé à fumer et, plus tard, à consommer régulièrement de la marijuana jusqu'à m'en rendre quotidiennement accroc. J'ai éloigné toute personne qui me voulait du bien, et j'ai plongé volontairement, mais ô combien sournoisement, dans ce détour de ma vie. J'ai beau dire aujourd'hui que je ne regrette pas ce chemin, puisqu'il m'a beaucoup appris sur moi-même, reste que je lui en voulais encore, à LUI.

Aujourd'hui, ma psy m'a fait remarquer à quel point j'analyse beaucoup les autres, que je parle beaucoup de ce que j'espère pour les autres, que je reste souvent en surface, que je "raconte" au lieu de "plonger" dans le sujet. Que je tranche ma vie, littéralement. Je cherche tellement à me défaire de ce bloc de 4 ans que je ne veux pas l'accepter comme ayant fait partie de mon parcours.

Je constate également que j'idéalise grandement la partie de ma vie antérieure à ces 4 années. Cette moi lumineuse et innocente. J'ai compris que je tente désespérément d'éliminer ce bloc "noir" et d'essayer de coller ce moi jeune vingtaine à ce moi d'aujourd'hui et d'ainsi tenter d'écrire une nouvelle page, une nouvelle moi. De réaliser ça me permet de comprendre pourquoi je vis un syndrome de la page blanche identitaire. Pourquoi je me sentais si neutre. Pourquoi je résistais à tout cet amour qui vient par vague vers moi ces derniers temps.

J'utilise souvent et à pas mal toutes les sauces la métaphore du chemin de vie. J'aurais dû comprendre qu'un chemin est une continuité. De me faire dire aujourd'hui que mon parcours est comme un fil, ça m'a frappé de plein fouet! J'ai réalisé ce que c'était que d'accepter les épisodes plus sombres et plus douloureux de ma vie. Chaque pas que j'ai fait sur mon chemin m'ont menée à ici, maintenant. Je ne peux pas revenir en arrière. Je ne peux également pas détruire une partie de ce que j'ai vécu; comment pourrais-je d'ailleurs en effacer les pierres, les ponts, les ravins, les paysages, les gens que j'y ai connus?

Pour aller de l'avant, il me faut regarder ce que je voulais tant faire disparaître, le regarder vraiment, en face, le mettre en mots, en images, le crier, le pleurer... L'accepter comme il fut. Accepter que ça fait partie de mon chemin, de ma croissance personnelle. Accepter qu'il soit là. Accepter que je peux recommencer à marcher sur mon chemin de vie sans avoir mal. Accepter que cette période de ma vie forge le fil qui m'a conduit ici, maintenant. M'approprier tout ce bagage. Me remettre en marche.

À force de vouloir aller trop vite, on s'épuise. J'ai voulu en finir au plus vite avec cette période de ma vie, voir une psy et "régler ça". J'étais le lièvre qui voulait finir la course en vitesse. Je me rends compte aujourd'hui que je deviens progressivement la tortue : je prends mon temps ou, plutôt, j'accepte de prendre le temps qu'il faudra pour terminer cette "mise au point" émotionnelle.

Mettre de l'air dans tous les aspects de sa vie. Oui. Ouvrir les portes qui obstruaient le passage de mon énergie, de mes émotions. Ne pas emprisonner une partie de ma vie : l'accepter, plutôt, car c'est ainsi que je peux véritablement commencer à me réapproprier qui je suis. Mes émotions, mes couleurs, ma douceur pour les autres, la confiance que j'accorde aux autres, l'amour pour la vie...

"La vie n'est pas tout noir ou tout blanc. Tu dis ne pas vouloir être grise; mais qui sait quelle couleur tu seras, finallement?" Merci Isabelle!

Avec beaucoup d'amour et le plus merveilleux des sourires que j'aie eu depuis tant d'années...
Avec une merveilleuse légèreté au coeur,
Je vous aime!

roxsan xox

16 mars 2011

Les tiroirs oubliés

Aujourd'hui, j'ai ouvert un tiroir des oubliettes.

J'ai raisonné que c'était pour le mieux.

Mais mon cœur de me dire que pour guérir, il me faudra souffrir encore un peu...

Parfois, j'ai l'impression que je mets beaucoup trop de souvenirs douloureux en-dehors de moi-même. Je les laisse là, dans ce néant qui nous entoure, où il fait si bon oublier tout ce qui nous blesse.

Combien je donnerais pour une déchiqueteuse de blessures émotionnelles...

Je remarque avec un détachement intéressé que je me ferme à ce que je ressens. Ouvrir de tels tiroirs dont je me suis efforcée d'oublier me rempli d'une rage insoupçonnée. Rage contre celui qui m'a blessé par ses paroles... et que, au bout du compte, j'ai fini par accepter comme étant une réalité.

Je me sens dépossédée de qui je croyais être. Un tel état d'être est difficile à vivre au quotidien. J'ai l'impression d'être un canevas vierge et je ressens jusqu'au fond de l'âme ce syndrome de la page blanche.

Malgré tout, j'y vois une forme de positif. Car je peux me recréer, repartir à zéro. Ce qui m'angoisse, c'est de ne savoir par où commencer... De ne pouvoir me reposer sur quelque chose de solide en moi-même. Telle une balance qui ne trouve jamais son juste milieu.

Aujourd'hui, j'ai ouvert un tiroir des oubliettes. Et j'ai réalisé qu'on ne peut éternellement vivre sa vie en investissant toutes ses énergies à mettre de côté, voire à oublier une partie de son propre passé.

Il faudra me faire orage pendant un certain temps pour que revienne le soleil, cette énergie si pure et brillante qui m'habitait si naturellement auparavant.

Cela risque d'être toute une tempête... mais ce sera la dernière avant que je puisse arriver à me retrouver entièrement. Déjà, je sens que le poids que je porte depuis si longtemps au cœur commence à se dissiper. Et, croyez-moi, même si je n'ai vidé aujourd'hui qu'une minuscule cuillère de ce poids, je sens que c'est déjà ça de moins.

Accepter pour mieux laisser aller, ça effraie... ça prend du temps... il faut s'armer de courage pour ne pas reculer - car le réflexe est si facile. À long terme, c'est la décision la plus saine et la plus sensée qui soit.


Avec beaucoup d'amour,

roxsan ¤

18 févr. 2011

Amour

"L'amour est un état. L'amour n'est pas à l'extérieur, mais au plus profond de vous. Il est en vous et indissociable de vous à tout jamais. Il ne dépend pas de quelqu'un d'autre, d'une forme extérieure."

"Qu'est-ce que Dieu? C'est la vie éternelle et omniprésente qu'abritent toutes les formes de vie.
Qu'est-ce que l'amour? C'est sentir la présence de cette vie au plus profond de nous et de toutes les autres créatures. C'est ÊTRE cette présence." - Eckhart Tolle

Avez-vous déjà senti de ces instants intenses qui vous remplissent d'un amour vous submergeant des pieds à la tête? Laissez tomber les clichés de "coup de foudre" et d'amourettes dignes de l'époque de l'école secondaire. Je vous parle d'amour, celui qui vous prend au cœur, qui vous fait sourire, qui vous emplit telle une douce vague, et qui rend cet instant si lumineux.

Lorsqu'on s'attarde à être présent, conscient, on apprend à voir à travers les formes. À percevoir l'être lumineux derrière un visage. Ressentir la parcelle de lumière qui anime chaque chose. Ces instants sont précieux, car il est difficile de les faire perdurer - notre mental reprend assez vite le dessus... Mais ils sont d'autant plus précieux, car ils nous permettent d'établir une vraie connexion avec l'énergie de la vie, l'énergie fondamentale qui anime toute chose, qui rythme l'univers.

Mes expériences en relations amoureuses ont fini par m'apprendre que j'aimais sans cesse pour des raisons : dépendance affective, définition de moi-même à travers l'autre, raisons financières, ou simplement par habitude ou par incapacité à quitter une relation malsaine.

À travers mes mésaventures, j'ai repoussé tous les gens qui étaient proches de moi. Par protection, j'imagine. Pour être la seule responsable des maux que je m'infligeais. Maintenant que je suis sortie de ce cycle destructeur, j'ai encore de la difficulté à laisser entrer les gens dans ma bulle; je me suis forgée une forteresse assez solide, au fil du temps. Et même si j'ai choisi de marcher en direction du soleil, je traîne encore certains comportements qui sont difficiles à délaisser. Parce qu'avec le temps, à force, ils sont devenus des quasi réflexes... Je ne laisse presque personne s'approcher de mes véritables émotions. Je m'interdis également, quelques fois, de m'en approcher; je fuis.

Mais il y a une personne qui a toujours su me mettre face à moi-même, s'approcher de l'être que je suis sans même à avoir à défoncer mes barrières. Je crois d'ailleurs que c'est la principale raison qui m'a poussée à abandonner cette personne pendant si longtemps. Mais je m'égare... Quand je vous parle d'amour, je vous parle d'amour qui, justement, réussi à transpercer tous nos masques, qui nous laisse à nu, libre et sans défense - car pourquoi avoir des défenses si la personne devant nous ne cherche qu'à vibrer à l'unisson avec nous?

Cette personne, depuis le premier jour où je l'ai connue, dans son regard j'ai vu et j'ai su qu'elle allait m'amener plus loin dans la connaissance de moi-même. Cette personne m'a complètement désarmée malgré ma résistance. Par ce qu'elle était, et est encore, d'ailleurs. Elle venait sans cesse me rappeler les devoirs que je refusais de faire par rapport à moi-même. Elle me voulait libre. Elle n'avait pas d'agenda caché. Dans ma fuite et mon malheur, cette personne a cherché mon regard pour que je comprenne à travers ses yeux que je méritais bien plus, et que ce que je cherchais, c'était ma liberté.

Liberté. Un bien grand mot, surutilisé par le romantisme. Ma liberté, ce n'était pas tant de faire tout ce qui me plaisait. Ni d'être libertine. Liberté. Ce mot m'a tellement hanté pendant des années... J'ai eu des idées de grandeur, et j'ai vu la liberté comme défini par le romantisme. Mais ce n'était pas ça... J'ai eu envie d'atteindre le fond, de m'intoxiquer, de faire la fête, de baiser pour oublier... mais là ne résidait pas non plus la liberté que je cherchais à définir.

Cette personne, cet homme, m'a collé ce mot à l'âme afin que je trouve sa signification véritable. Il m'en savait capable, mais nul n'aurait pu prédire le chemin qu'il m'a fallu emprunter pour le découvrir. Il a su voir à travers moi. Il a su toucher à mon âme, à cette partie de moi qui ne cherchait qu'à se libérer, à rayonner, à ÊTRE.

Quand je vous parle d'amour, je vous parle de cette connexion que vous êtes capable d'établir avec une chose, un animal, un être.
Quand je vous parle d'amour, je vous parle de ce lien vibrant et intense.

Cet homme, je le vois pour qui il est.
Je l'aime comme il est.
Entièrement.

Cet être est le seul à pouvoir s'approcher aussi près de moi sans que je dresse mes barrières. Et ce, depuis que je l'ai rencontré. Je ne serais pas la même aujourd'hui s'il n'avait pas fait partie de ma vie.

Quand je le regarde, il n'y a que le moment présent qui compte. Ce que je ressens, ce n'est pas l'amour futile des coups de foudre qui ne perdurent pas au-delà de quelques mois. Ce que je ressens, c'est un bonheur et une paix bien profonde. C'est le bien-être de sentir nos énergies se fondre l'une à l'autre en cet instant.

J'ai compris que "libre" équivaut à être capable de faire face à soi-même. D'être capable de se regarder dans le miroir, de se voir vraiment, et de se sourire. D'être capable d'être avec soi-même en solitude avec ses murs et plafond blanc. D'être capable d'affirmer qui l'on est, et de laisser aller nos tourments du passé. De s'accorder de l'importance. De se choisir soi. De prendre soin de soi. De s'avouer ses faiblesses, mais de reconnaître ses véritables qualités. D'utiliser la force en soi pour surmonter ce qui a à être surmonté. D'être vrai en tout.

J'avais la force. Il avait ce qu'il me fallait pour me mettre en mouvement.
J'avais peur. Il croyait en moi pour deux.
Je rechutais. Il réussissait à me remettre en mouvement. Par ses paroles. Par ses regards. Par ses touchers. Par tout ce qu'il était. Et est encore.

Il m'a permis de pleurer, sans explication.
Simplement pleurer.
Sans chercher à en tirer avantage.
Juste en étant auprès de moi...

Cet homme, je l'aime au-delà de ce que les mots peuvent exprimer. Je l'aime pour toutes les raisons possibles et aucune à la fois. Je l'aime, il m'habite tel un "tatouage sur mon âme".

L'amour ne peut pas se raisonner.
Ne peut pas se décider.

Ça arrive, point.

Il y a de ces amours qui ne durent qu'un instant.
Et il y a de ces amours qui traversent les âges.

Je t'aime
roxsan ¤

16 févr. 2011

Miroir, dis-moi...

C'est officiel. J'ai fait le grand saut. Après des mois de réflexion, après avoir essayé de me convaincre que ce n'était pas pour moi, que j'étais plus forte que ça, après avoir essayé de fuir cette voie et constaté que tous mes comportements dérivés de mes blessures refaisaient surface pour des riens, j'ai accepté, et j'ai sauté.

Ma première séance chez la psy : détachée. Je me sens détachée, pas de la thérapeute, mais de moi-même face à la situation. Je me sens de surface si on peut dire... En général aussi. Comme si j'étais incapable de vivre l'émotion du moment, de la situation.

Elle m'a fait réaliser que je me jugeais beaucoup. Que j'avais ce besoin intense de me justifier sans cesse. De justifier mes paroles, de justifier mes maux, de justifier mes pleurs pour pleurer...

"Comment te sens-tu présentement?" Une question qui me dérange. Je ne sais pas pourquoi. Une question simple, pourtant. Peut-être parce que je ne me sens pas dans le présent. Peut-être parce que j'ai de la difficulté à m'accorder le droit au bonheur. Pourquoi ai-je autant de misère à répondre à cette question si simple?

Je voulais tout dire, tout, en une heure. J'ai parlé de mes parents, de ma 1re relation amoureuse, de mon ex, de ma désyntox, de mon ancien mode de vie. J'ai parlé de ce nœud émotionnel qui me serre le cœur.  Je l'ai senti bien présent tout au long de la séance. Pourtant, pas une fois me suis-je sentie avoir l'envie de pleurer ou avoir une vive réaction pour défaire ce nœud.

Je suis émotionnellement ailleurs........................

En général.

C'était son sourire. C'était son écoute. C'était son non jugement.
C'était la grande fenêtre qui faisait tout le mur; la lumière qui y pénétrait.
C'était le fait que je pouvais parler sans avoir à m'analyser en même temps.
C'était la façon qu'elle avait de m'analyser, mais pas constamment.
C'était le calme qui régnait dans la pièce; entière la place qui m'était accordée.

C'était la façon qu'elle avait de me dire que j'ai le droit de me sentir comme je me sens; que j'avais maturé mes choix; que j'avais l'air prête à prendre soin de moi.

Prêt à prendre soin de soi... Ça peut paraître bête dit comme ça. Mais pour moi, c'est une étape importante de ma vie. Oui, me choisir moi, me mettre en premier. Mais au-delà de se choisir soi, il y a "s'entretenir" soi, c'est-à-dire prendre soin de soi. Tout faire pour se choyer de l'intérieur, faire revenir et entretenir la chaleur au cœur; ne plus avoir à affronter de rudes hivers émotionnels, ne plus avoir à se couper de ses propres émotions comme moyen de protection des autres, et parfois de soi-même...

...

Aujourd'hui, les oiseaux gazouillaient dehors, perchés sur un arbre. Les yeux fermés, leur chant me donnait l'impression que le printemps avait fait son entrée. Aujourd'hui, c'est mon printemps à moi que j'ai amorcé; le dégel des émotions figées, la fonte de l'auto-jugement négatif, l'arrêt des justifications infinis.

Et j'ai bonne confiance que le bourgeonnement viendra bientôt.

La glace est brisée, et je sais maintenant que les rendez-vous se succèderont. J'en ai besoin.

Car même si ce n'est que la première séance, il me faut avouer qu'en sortant de là, j'avais l'impression d'avoir le pas plus léger..


Je vous souhaite à tous de pouvoir vivre pleinement votre "printemps intérieur".

Avec beaucoup d'amour,
roxsan

21 janv. 2011

Une chose à la fois...

Probablement que plusieurs d'entre vous allez vous reconnaître dans ce qui suit... Si vous êtes un tant soit peu comme moi, peut-être êtes-vous du genre à vouloir en faire trop en même temps. Votre tête tourne-t-elle à 100 miles à l'heure, parlez-vous trop vite, êtes-vous du genre à entreprendre plusieurs tâches à la fois?

Je crois que parfois, il serait plus sage de ralentir un peu. Personnellement, mes pensées ont depuis toujours déferlées par grandes vagues dans mon esprit. Enfant, je ne jasais pas, je monologuais! J'en épuisais les adultes tellement j'en avais à raconter, à partager, à demander, à analyser... Aujourd'hui, mon débit est encore plus rapide que ce que voudrait la moyenne, mais de beaucoup moins pire que ce qu'il était jadis! Mes pensées, elles, n'ont jamais cessé leur mouvement dans ma tête. Je suis constamment en train d'analyser ce et ceux qui m'entourent. Constamment à la recherche de lien à faire entre diverses connaissances. Constamment en train de me questionner sur mes croyances et valeurs, et sur ce qui me défini. Je crois que c'est ce qui fait de moi une personne ouverte; mes frontières sont sans cesse en mouvement, telle une danse rythmée par l'ondulation de mes pensées.. Je trouve difficile de me définir de façon brut, car je me sens et me découvre en nuances. Je suis un entre-ton de couleur. Je suis une note inconnue de la gamme. Je ne me range pas facilement parmi un troupeau. J'ai parfois l'impression d'être à l'extérieur d'un groupe dont je saurais à peine définir... Étrangement, je n'en ressens pas d'angoisse; j'ai l'impression que mes expériences de vie m'ont amenée à toucher à une partie de moi-même qui me rend, ou, du moins, qui me fait sentir complète. Ainsi n'ai-je aucun besoin d'appartenir à un groupe pour me définir. Mais j'ai besoin du groupe pour vivre des expériences de vie et continuer à faire onduler mes frontières intérieures. Pour apprendre à confronter davantage mes positions idéologiques à celles des autres. Apprendre à garder mon âme ouverte à tout ce que les autres peuvent m'apporter. Ne plus tout garder pour moi. Partager qui je suis. Recevoir ce que les autres sont.

Une chose à la fois... je m’égare dans mes propos, encore! Voyez à quel point ça tourne dans ma tête..! Un signe d'air, c'est ce que ça donne.. je me laisse emporter au gré des brises!

Voici l'anecdote que j'avais en tête. Hier, j'ai reçu une amie à souper. Je voulais faire une recette simple mais sympathique. J'avais envie de faire une entrée, une salade, un plat principal. Toutes mes idées, pour chacun de ces plats, étaient relativement simples à concocter. Mais les trois ensemble, disons que je n'avais pas calculé la partie "temps" dans ma préparation... Beaucoup de légumes à couper, beaucoup de trucs à surveiller en même temps, plus suivre les instructions d'une recette que je n'avais jamais faite auparavant... Disons que ça pris beaucoup plus de temps que je ne l'avais prévu! La gentillesse de mon invitée oblige, je lui ai laissé le plaisir de m'aider avec la préparation de ce qui devait être l'entrée. Elle badigeonne, assaisonne... je mets le tout au four, j'y jette un oeil les premières minutes, tout en faisant chauffer autre chose, bref en en ayant trop en tête! Éventuellement, c'est la fumée que j'ai vue sortir par la fente du dessus du poêle qui m'a fait réagir; j'ai compris que ce qui était au four était vraiment cramé... et irrécupérable!

La morale de cette histoire, c'est qu'à trop vouloir en faire, on fini par avoir la fumée qui nous sort des oreilles... et quand on s'en rend compte, il est trop tard, on est déjà "irrécupérable". Dans mon cas, lorsque je me pousse à bout sans m'en rendre compte, voulant tout accomplir en même temps et voulant absolument tout terminer avant de m'accorder un temps de pause, c'est la migraine assurée qui vient me jeter par terre et me rendre K.O. pour le reste de la journée. Il faut apprendre à régler une minuterie, comme on devrait le faire en cuisine afin de ne pas oublier qu'il y a un truc qui mijote et dont la cuisson doit être arrêtée à temps. Si vous êtes comme moi et désirez être ultra rentable et efficace, vous pensez sans doute et peut-être inconsciemment qu'un temps d'arrêt n'entre pas dans ce qui est rentable. Pourtant, il y a "être rentable" dans un instant, voire peut-être un jour de "rush"; et il y a "être rentable" sur une longue distance. Un "sprint", c'est bien beau et ça donne beaucoup d'adrénaline, mais un "marathon", ça permet d'être efficace sur une période prolongée. Buvez beaucoup d'eau : hydratez-vous le corps. Prenez 10 minutes de pause : permettez à votre cerveau de ne pas surchauffer!

Évitez de "cramer" vos énergies. Prenez le temps de souffler. Accordez-vous un moment d'arrêt. Et de ce moment, vivez pleinement l'instant présent. Laissez ce tourbillon de responsabilités tournoyer ailleurs qu'en vous-même le temps d'une pause. Et sachez garder votre équilibre lorsque vous y replongez!

Une chose à la fois...

Prenez soin de ce qui vous habite...

Besos
roxann ¤