21 janv. 2011

Une chose à la fois...

Probablement que plusieurs d'entre vous allez vous reconnaître dans ce qui suit... Si vous êtes un tant soit peu comme moi, peut-être êtes-vous du genre à vouloir en faire trop en même temps. Votre tête tourne-t-elle à 100 miles à l'heure, parlez-vous trop vite, êtes-vous du genre à entreprendre plusieurs tâches à la fois?

Je crois que parfois, il serait plus sage de ralentir un peu. Personnellement, mes pensées ont depuis toujours déferlées par grandes vagues dans mon esprit. Enfant, je ne jasais pas, je monologuais! J'en épuisais les adultes tellement j'en avais à raconter, à partager, à demander, à analyser... Aujourd'hui, mon débit est encore plus rapide que ce que voudrait la moyenne, mais de beaucoup moins pire que ce qu'il était jadis! Mes pensées, elles, n'ont jamais cessé leur mouvement dans ma tête. Je suis constamment en train d'analyser ce et ceux qui m'entourent. Constamment à la recherche de lien à faire entre diverses connaissances. Constamment en train de me questionner sur mes croyances et valeurs, et sur ce qui me défini. Je crois que c'est ce qui fait de moi une personne ouverte; mes frontières sont sans cesse en mouvement, telle une danse rythmée par l'ondulation de mes pensées.. Je trouve difficile de me définir de façon brut, car je me sens et me découvre en nuances. Je suis un entre-ton de couleur. Je suis une note inconnue de la gamme. Je ne me range pas facilement parmi un troupeau. J'ai parfois l'impression d'être à l'extérieur d'un groupe dont je saurais à peine définir... Étrangement, je n'en ressens pas d'angoisse; j'ai l'impression que mes expériences de vie m'ont amenée à toucher à une partie de moi-même qui me rend, ou, du moins, qui me fait sentir complète. Ainsi n'ai-je aucun besoin d'appartenir à un groupe pour me définir. Mais j'ai besoin du groupe pour vivre des expériences de vie et continuer à faire onduler mes frontières intérieures. Pour apprendre à confronter davantage mes positions idéologiques à celles des autres. Apprendre à garder mon âme ouverte à tout ce que les autres peuvent m'apporter. Ne plus tout garder pour moi. Partager qui je suis. Recevoir ce que les autres sont.

Une chose à la fois... je m’égare dans mes propos, encore! Voyez à quel point ça tourne dans ma tête..! Un signe d'air, c'est ce que ça donne.. je me laisse emporter au gré des brises!

Voici l'anecdote que j'avais en tête. Hier, j'ai reçu une amie à souper. Je voulais faire une recette simple mais sympathique. J'avais envie de faire une entrée, une salade, un plat principal. Toutes mes idées, pour chacun de ces plats, étaient relativement simples à concocter. Mais les trois ensemble, disons que je n'avais pas calculé la partie "temps" dans ma préparation... Beaucoup de légumes à couper, beaucoup de trucs à surveiller en même temps, plus suivre les instructions d'une recette que je n'avais jamais faite auparavant... Disons que ça pris beaucoup plus de temps que je ne l'avais prévu! La gentillesse de mon invitée oblige, je lui ai laissé le plaisir de m'aider avec la préparation de ce qui devait être l'entrée. Elle badigeonne, assaisonne... je mets le tout au four, j'y jette un oeil les premières minutes, tout en faisant chauffer autre chose, bref en en ayant trop en tête! Éventuellement, c'est la fumée que j'ai vue sortir par la fente du dessus du poêle qui m'a fait réagir; j'ai compris que ce qui était au four était vraiment cramé... et irrécupérable!

La morale de cette histoire, c'est qu'à trop vouloir en faire, on fini par avoir la fumée qui nous sort des oreilles... et quand on s'en rend compte, il est trop tard, on est déjà "irrécupérable". Dans mon cas, lorsque je me pousse à bout sans m'en rendre compte, voulant tout accomplir en même temps et voulant absolument tout terminer avant de m'accorder un temps de pause, c'est la migraine assurée qui vient me jeter par terre et me rendre K.O. pour le reste de la journée. Il faut apprendre à régler une minuterie, comme on devrait le faire en cuisine afin de ne pas oublier qu'il y a un truc qui mijote et dont la cuisson doit être arrêtée à temps. Si vous êtes comme moi et désirez être ultra rentable et efficace, vous pensez sans doute et peut-être inconsciemment qu'un temps d'arrêt n'entre pas dans ce qui est rentable. Pourtant, il y a "être rentable" dans un instant, voire peut-être un jour de "rush"; et il y a "être rentable" sur une longue distance. Un "sprint", c'est bien beau et ça donne beaucoup d'adrénaline, mais un "marathon", ça permet d'être efficace sur une période prolongée. Buvez beaucoup d'eau : hydratez-vous le corps. Prenez 10 minutes de pause : permettez à votre cerveau de ne pas surchauffer!

Évitez de "cramer" vos énergies. Prenez le temps de souffler. Accordez-vous un moment d'arrêt. Et de ce moment, vivez pleinement l'instant présent. Laissez ce tourbillon de responsabilités tournoyer ailleurs qu'en vous-même le temps d'une pause. Et sachez garder votre équilibre lorsque vous y replongez!

Une chose à la fois...

Prenez soin de ce qui vous habite...

Besos
roxann ¤

15 janv. 2011

Créativité... ou ma thérapie par l'art

L'été dernier, je me suis donné comme mandat de lire "Libérez votre créativité" de Julia Cameron. On m'en avait parlé et reparlé, en bien. Je faisais face à une impasse dans ma vie; je n'avais donc rien à perdre à ouvrir ce livre. Je sentais qu'il manquait quelque chose à ma vie. J'ai cru qu'il me manquait cette part de créativité que j'ai toujours exprimée mais qui, pour de mauvaises raisons comprenables, j'avais laissée à l'abandon. Je croyais qu'en lisant cet ouvrage, j'y trouverais une façon simple de me reconnecter à mon moi créatif. Au-delà de mes espérances, ce fut une toute autre expérience. Ce livre m'a fait l'effet d'une thérapie, littéralement. Les bonnes questions étaient toujours posées au bon moment. J'ai fait une introspection poussée de moi-même, de qui je suis, ce que je veux être, ce qui me pousse à avancer dans la vie, en quoi je me définis.

Au fil des journées chaudement ensoleillées, à lire sous les arbres, j'ai senti que ce que je créais, en mots, en images, en dessins, me libérait d'un poids énorme accumulé depuis je-ne-sais-quand. Ce n'était pas tant ma créativité que je libérais, mais bien ce moi censuré qui avait pris le dessus sur qui je suis réellement. Mon passé a refait surface, déferlant en moi telle une marée inattendue. Un beau jour, un exercice proposé dans le livre disait :

Take one hour with a stack of magazines and scisors. Keep a special topic in mind, one that botters you or that you want to explore. Cut the photos you are attracted to, without questionning yourself. Then, after 20 minutes or so, take another 20 minutes to arrange your pictures as you feel them.

Voici le résultat que j'ai obtenu... À cette époque, je pensais énormément à la relation que j'avais avec ma mère. Ou plutôt, la relation que je n'avais plus avec ma mère. J'avais entrepris depuis trop de temps déjà d'explorer un chemin obscur de moi-même. De m'explorer dans la destruction. D'exprimer cette rage refoulée dans cet être parfaitement sage. De me faire mal, seulement parce que j'en avais le choix, parce que c'était mon choix. De me taillader l'âme pour défaire ce que les autres avaient imposé sur ma personnalité. Refuser en bouquet tout ce qui me provenait de mes parents, qui rêvaient ma vie à ma place, qui dessinaient mon chemin sans mon accord. Mon cri de liberté, je l'ai crié intérieurement jusqu'à me défaire complètement. J'ai souffert, par besoin. Je me suis enfoncée, par nécessité. Je me suis forcée à périr. Pour tuer ce moi que les autres avaient forgé parce que je me faisais silence.  Un beau jour, ma mère et moi avons eu une conversation, au téléphone, qui a tourné à la chicane. Le genre d'accroc qui part d'un rien. Nous nous sommes mutuellement raccroché la ligne au nez. Pendant plus de 2 ans, on ne s'est pas parlé. J'ai traîné cette colère contre elle comme un boulet au pied. Ma mère, celle qui m'avait toujours comprise, ne me comprenait plus. Et j'ai fini par ne plus rien comprendre de moi-même. La partie gauche du montage représente les sentiments que j'éprouvais envers cette situation.

Ensuite vient cette image rouge d'une ville brisée avec les mots "wherever you are". Elle exprime ma peine d'une personne que j'avais "abandonnée en ville". Un amour que j'avais fui, parce que je me fuyais encore moi-même. Malgré ma disparition, je ne cessais de penser à cette personne, et cette image est venue me foudroyer en plein cœur : on ne peut échapper à ce vers quoi notre âme nous interpelle.

Après de longues nuits blanches à songer au fait que oui, il serait peut-être plus que temps pour moi de changer de direction, je me suis lancée sur un chemin chaotique de rémission. J'ai avancé lentement, en me disant "fais de ton mieux, toujours". J'ai rechuté je-ne-sais-plus combien de fois! Je vivais des jours heureux, puis des périodes creuses. Mon filleul Sam m'a beaucoup aidé, à sa manière d'enfant de 2 ans. Revenir à la base de ce qu'est la vie. Vivre les joies quotidiennes d'un enfant qui vient tout juste d'entrer dans ce monde, et qui aime sans condition. Qui aime vraiment fort. Qui voit tout comme une expérience des plus exaltantes!


Il a fallu que je me convainque à chaque jour que je méritais le bonheur. Selon mes propres délimitations. Rebâtir à partir de rien. Quitter le long tunnel noir pour la clarté du dehors. Même si le tunnel m'étouffait, il était pourtant si familier... C'est ce moi véritable qui a réussi à m'en sortir, accélérant chaque jour en ma direction, jusqu'à me forcer à quitter la noirceur familière pour me projeter dehors. Il y avait là un miroir dans lequel je me suis longuement regardé. C'est mon état d'être que j'ai scruté. Et j'en ai eu peur. Peur à m'en faire pleurer mes blessures. Je me suis étendue longuement à l'ombre du soleil - car sortant de la noirceur, je ne pouvais accepter l'idée que je méritais ma place au soleil. J'ai scruté le ciel, longuement. J'ai interrogé la vie, longtemps. J'ai accepté de lire ceux qui m'interpelaient depuis un moment déjà. J'ai accepté la main qu'ils me tendaient.

Je me suis levée, et j'ai marché. Je ne me rappelle pas comment j'ai fait pour mettre un pied devant l'autre. Je crois que c'est probablement par instinct que j'ai franchi la porte. Avant de m'écrouler d'épuisement, je savais qu'il me restait une dernière chose à accomplir : me débarrasser du voile intoxiquant qui me permettait d'oublier qui j'étais. Deux semaines pour que mon corps se débarrasse des toxines de ma dépendance.

Et je suis arrivée à ce qui est "Du bonheur à l'état pur"...

Ce montage, je l'ai créer en juin 2010. En 20 minutes, j'ai choisi des images et des phrases au hasard dans une pile de journaux et de magazines, en choisissant seulement celles qui m'interpelaient. Je n'avais absolument aucun sujet en tête, sinon celui que je voulais "guérir", me sentir mieux avec moi-même. Ces images ont été mises en ordre sans que je cherche à leur donner un sens particulier. Lorsque j'ai eu terminé, j'ai été sous le choc de constater que le tout formait un sens réel. Comme s'il y avait là un message de mon inconscient. Je crois toujours aujourd'hui que j'avais besoin, à ce moment là, de me parler à moi-même. Car dans ce montage, je peux voir clairement 3 sections. La première représente la douleur et les regrets que j'éprouvais. Ensuite, mon questionnement par rapport à mon chemin de vie. Enfin, ce que je souhaitais réellement avoir dans ma vie.

****

C'est parfois en cherchant quelque chose de précis que nous trouvons ce que nous avions réellement besoin. Je peux affirmer aujourd'hui que le fait de chercher à libérer ma créativité était une pulsion de mon âme pour libérer mon être de l'emprise de mes jours de noirceur. Ça n'a pas été miraculeux, bien au contraire. Ce fut un travail long et pénible de prise de conscience. Et ardu de mettre cette prise de conscience en action. J'ai cherché à faire du surplace le plus longtemps possible jusqu'à en manquer d'air.

Aujourd'hui, j'accepte de marcher en plein soleil. J'ai posé une première brique aux nouvelles fondations de ma relation avec ma mère. J'ai retrouvé la personne que j'avais abandonnée. J'ai laissé mon être me guider vers la lumière. Certes, je ne suis pas meilleure qu'une autre, je ne prétends pas être une maître du zen, ni une héroïne rescapée d'un drame intense. Je me suis simplement choisi moi. J'ai accepté de regarder mes blessures en face, de pleurer pour vider mon mal. Accepté, aussi, d'être aimée. D'être approchée par les autres sans me fermer à eux. De laisser mourir cette partie noire dans laquelle je me suis trop longtemps complu.

Merci à vous tous qui faites encore ou nouvellement partie de ma vie.. je vous aime.

Paix et amour
roxann ¤

14 janv. 2011

Mon weekend avec Banane - part 1

Voilà. Il fallait que ça arrive éventuellement. C'est officiellement le premier "2 jours" consécutifs que je vais passer seule avec moi-même depuis que j'ai accomplie ma désyntox il y a presque 2 mois. J'ai redouté ce moment toute la semaine... Je suis passée par toutes les gammes d'émotions; peur, tristesse, détresse, détachement envers l'autre - probablement un vieux réflexe de protection. Je voulais ma bulle, mais on ne me l'a pas donnée. On ne m'a pas permis de me barricader en moi-même. Et c'est une bonne chose. Lorsque je pense à tout ce que j'ai traversé, je me rends compte aujourd'hui que je suis entourée de gens qui m'aiment. Vraiment. Et ça fait toute la différence.. Vraiment.

Il est dit que la vie nous envoie ce qu'elle croit que nous pouvons supporter. Je crois fermement que la vie nous offre aussi ce que l'on a besoin; il suffit d'être bien conscient de soi pour percevoir ces signes. Ce soir par exemple. J'ai assisté à un concert de l'Orchestre Métropolitain; non seulement cette expérience fut-elle musicalement transcendante, mais elle m'a permis de partir mon weekend du bon pied, au lieu de rester chez moi à déprimer, comme cette ancienne version de moi aurait fait. Et dont la nouvelle moi aurait encore eut envie de faire - parce que les patterns ne se règlent malheureusement pas d'une simple pensée positive.

Ce soir, j'ai vibré. Vibré aux sons des instruments clairs. Vibré aux ondes de l'orchestre. Vibré parmi les spectateurs. Ce soir, je me suis sentie vibrer ma vie. De l'intérieur, j'ai senti que mon âme s'était mise en mouvement... comme si on l'avait réanimée. J'ai senti cette chaleur qui n'a rien de physique réintégrer mon être. Ce soir, j'ai ressenti que j'avais posé une pierre de plus sur mon chemin vers la guérison. Une imposante pierre qui ne pourra être délogée ni par les intempéries de la vie, ni par quiconque tenterait de gâcher ma route. Et je sais que la musique y est pour quelque chose. J'avais à gagner ces billets pour le concert. Je devais y aller seule - ce que la vie m'a clairement démontré alors que 2 invitations ont été annulées. Je devais être exactement là, à cette heure, à cet endroit, prête à recevoir consciemment cette musique. Je pressentais déjà avant aujourd'hui que je devais accueillir cette musique en moi. Rien n'arrive pour rien.

Du coup, en sortant du concert, l'idée de rentrer chez moi ne m'alourdissait pas. J'avais envie d'être chez moi. Ce nouveau chez moi que je ressens maintenant comme mon véritable espace. J'ai eu envie d'occuper la place, et non de m'y sentir étouffée par ma solitude.

ET ICI COMMENCE MON WEEKEND AVEC BANANE !

Voyez-vous, Banane, c'est un petit singe en peluche tout doux, tout mignon. Il a le sourire fendu jusqu'aux oreilles et une petite coupe de cheveux rebelle. Son "maître", ce n'est pas moi, mais disons que je l'ai vraiment adopté - car il me fait sourire, immanquablement :)

Donc, Banane m'attendait sagement sous les couvertures, avec une canne de Noël dans les bras... Je crois que c'est une petite attention qui commence à faire sa place dans l'Histoire. Quand je vous dis qu'il y a des gens qui prennent soin de moi, c'est exactement de ça que je parle. D'un simple toutou placé à des endroits inusités, juste pour me faire un clin d'oeil "je pense à toi" et ça me fait sourire. Un petit détail qui me rend joyeuse. Car j'ai encore mon coeur d'enfant, et je ne me gêne pas pour l'exposer! Et comment ne pas aimer Banane de toute manière :)

****

Je ne vous parle pas de ma vie personnelle pour m'étaler au grand jour. Je crois seulement que nous avons tous nos épreuves à surmonter et que, dans ces moments-là, ce sont les détails qui paraissent les plus insignifiants qui peuvent faire une différence. Je me sens moins seule ce weekend, non pas à cause de Banane, mais bien parce qu'une personne qui m'aime a posé un geste tout simple pour me faire savoir que je ne suis pas seule. Que malgré le fait que je doive passer mes premiers jours consécutifs seule avec moi-même, les gens qui veulent mon bien sont toujours là. Que ma force vient aussi de moi-même, avec ou sans la présence physique des autres. Et que l'amour, c'est intemporel et ça ne nous quitte jamais, où que nous soyons, ensemble ou non. Banane, c'est devenu, en quelque sorte, mon reminder : tel un mot d'encouragement placé sur un miroir, et qui me dit que j'ai la force nécessaire pour traverser les jours, pour accomplir le travail que j'ai à effectuer sur moi-même. Banane, c'est une métaphore. Un mot d'encouragement. C'est l'être cher en pensées. J'irais même jusqu'à dire que c'est la personnification de cette partie de moi-même qui ne veut pas que je baisse les bras, qui veut que je me batte jusqu'au bout pour me guérir de mes blessures émotionnelles.

Et mon coeur d'enfant ose croire que Banane, quand je le regarde, existe réellement.
L'important, c'est que je réussisse à faire face à cette solitude... et d'en sortir indemne.

Avec beaucoup d'amour
roxann ¤

12 janv. 2011

Ma vie tel un pèlerinage

Un pèlerinage est décrit comme étant un voyage que l'on fait dans un lieu saint pour des motifs spirituels. Ma vie tel un pèlerinage, oui, plus que tout, car j'y évolue au gré des mes intuitions, sur un chemin que moi seule peut défricher. Mes motifs sont spirituels, certes, mais mon but ultime demeure sans cesse le même, celui d'être bien avec moi-même, d'apprendre à me connaître au gré des tumultes qui m'habitent, face aux tempêtes qui déferlent dans ma vie. De ces expériences, je suis tel un roc qui se désagrège au contact des vagues et des remous de la vie. De loin, il est facile de penser que je m'effrite au contact des changements dans ma vie. Pourtant, je ne perds pas de mon essence; au contraire, la vie m'envoie diverses épreuves qui me façonnent, qui me remodèlent selon les saisons, et qui, au fil du temps, me permettent de définir mes frontières, de dépasser mes limites, de m'exposer au grand jour tel que je suis, avec mes blessures et mes couleurs si chèrement acquises. Ainsi, je porte mes cicatrices fièrement, tels des trésors récoltés au cours de mon périple. 


Oui, ma vie a définitivement changé de ton. C'est pourquoi je poursuis mon voyage d'une nouvelle cadence, avec dans mes bagages un nouveau carnet de voyage, ce blogue. Une page de tournée, une quête tel un chapitre terminé. Après mon pèlerinage sur ''le chemin de la paix'', mon parcours m'amène à explorer un nouveau territoire, celui de la vallée de la paix. Le paysage, les gens qui y habitent, les sons, les couleurs, tout y semble bien différent. Car je me sens moi-même bien différente. L'essence y est la même, mais l'attitude face à la vie est toute autre. Et c'est avec une agréable sensation au cœur que je vous ouvre une autre fenêtre sur moi-même.


Avec beaucoup d'amour
roxann ¤