Probablement que plusieurs d'entre vous allez vous reconnaître dans ce qui suit... Si vous êtes un tant soit peu comme moi, peut-être êtes-vous du genre à vouloir en faire trop en même temps. Votre tête tourne-t-elle à 100 miles à l'heure, parlez-vous trop vite, êtes-vous du genre à entreprendre plusieurs tâches à la fois?
Je crois que parfois, il serait plus sage de ralentir un peu. Personnellement, mes pensées ont depuis toujours déferlées par grandes vagues dans mon esprit. Enfant, je ne jasais pas, je monologuais! J'en épuisais les adultes tellement j'en avais à raconter, à partager, à demander, à analyser... Aujourd'hui, mon débit est encore plus rapide que ce que voudrait la moyenne, mais de beaucoup moins pire que ce qu'il était jadis! Mes pensées, elles, n'ont jamais cessé leur mouvement dans ma tête. Je suis constamment en train d'analyser ce et ceux qui m'entourent. Constamment à la recherche de lien à faire entre diverses connaissances. Constamment en train de me questionner sur mes croyances et valeurs, et sur ce qui me défini. Je crois que c'est ce qui fait de moi une personne ouverte; mes frontières sont sans cesse en mouvement, telle une danse rythmée par l'ondulation de mes pensées.. Je trouve difficile de me définir de façon brut, car je me sens et me découvre en nuances. Je suis un entre-ton de couleur. Je suis une note inconnue de la gamme. Je ne me range pas facilement parmi un troupeau. J'ai parfois l'impression d'être à l'extérieur d'un groupe dont je saurais à peine définir... Étrangement, je n'en ressens pas d'angoisse; j'ai l'impression que mes expériences de vie m'ont amenée à toucher à une partie de moi-même qui me rend, ou, du moins, qui me fait sentir complète. Ainsi n'ai-je aucun besoin d'appartenir à un groupe pour me définir. Mais j'ai besoin du groupe pour vivre des expériences de vie et continuer à faire onduler mes frontières intérieures. Pour apprendre à confronter davantage mes positions idéologiques à celles des autres. Apprendre à garder mon âme ouverte à tout ce que les autres peuvent m'apporter. Ne plus tout garder pour moi. Partager qui je suis. Recevoir ce que les autres sont.
Une chose à la fois... je m’égare dans mes propos, encore! Voyez à quel point ça tourne dans ma tête..! Un signe d'air, c'est ce que ça donne.. je me laisse emporter au gré des brises!
Voici l'anecdote que j'avais en tête. Hier, j'ai reçu une amie à souper. Je voulais faire une recette simple mais sympathique. J'avais envie de faire une entrée, une salade, un plat principal. Toutes mes idées, pour chacun de ces plats, étaient relativement simples à concocter. Mais les trois ensemble, disons que je n'avais pas calculé la partie "temps" dans ma préparation... Beaucoup de légumes à couper, beaucoup de trucs à surveiller en même temps, plus suivre les instructions d'une recette que je n'avais jamais faite auparavant... Disons que ça pris beaucoup plus de temps que je ne l'avais prévu! La gentillesse de mon invitée oblige, je lui ai laissé le plaisir de m'aider avec la préparation de ce qui devait être l'entrée. Elle badigeonne, assaisonne... je mets le tout au four, j'y jette un oeil les premières minutes, tout en faisant chauffer autre chose, bref en en ayant trop en tête! Éventuellement, c'est la fumée que j'ai vue sortir par la fente du dessus du poêle qui m'a fait réagir; j'ai compris que ce qui était au four était vraiment cramé... et irrécupérable!
La morale de cette histoire, c'est qu'à trop vouloir en faire, on fini par avoir la fumée qui nous sort des oreilles... et quand on s'en rend compte, il est trop tard, on est déjà "irrécupérable". Dans mon cas, lorsque je me pousse à bout sans m'en rendre compte, voulant tout accomplir en même temps et voulant absolument tout terminer avant de m'accorder un temps de pause, c'est la migraine assurée qui vient me jeter par terre et me rendre K.O. pour le reste de la journée. Il faut apprendre à régler une minuterie, comme on devrait le faire en cuisine afin de ne pas oublier qu'il y a un truc qui mijote et dont la cuisson doit être arrêtée à temps. Si vous êtes comme moi et désirez être ultra rentable et efficace, vous pensez sans doute et peut-être inconsciemment qu'un temps d'arrêt n'entre pas dans ce qui est rentable. Pourtant, il y a "être rentable" dans un instant, voire peut-être un jour de "rush"; et il y a "être rentable" sur une longue distance. Un "sprint", c'est bien beau et ça donne beaucoup d'adrénaline, mais un "marathon", ça permet d'être efficace sur une période prolongée. Buvez beaucoup d'eau : hydratez-vous le corps. Prenez 10 minutes de pause : permettez à votre cerveau de ne pas surchauffer!
Évitez de "cramer" vos énergies. Prenez le temps de souffler. Accordez-vous un moment d'arrêt. Et de ce moment, vivez pleinement l'instant présent. Laissez ce tourbillon de responsabilités tournoyer ailleurs qu'en vous-même le temps d'une pause. Et sachez garder votre équilibre lorsque vous y replongez!
Une chose à la fois...
Prenez soin de ce qui vous habite...
Besos
roxann ¤
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